Dans un contexte de rentrée macro-économique et politique préoccupant, bien des dirigeants se poseront légitimement la question de la suite à donner à leurs affaires.
A bien y regarder, s’agissant des actions à mener, c’est un peu la même chose. Pour optimiser une cession, il faut mettre l’entreprise en croissance, et pour la mettre en croissance, il faut l’imaginer cessible à court terme.
Ce qui est vrai, c’est que la principale raison de l’échec des levées de fonds et cessions d’entreprises vient du fait que celles-ci ne savent pas mettre en avant leur véritable potentiel économique.
Ce qui rend une société traditionnelle attractive pour un repreneur ou un investisseur, c’est avant tout un modèle d’affaire rentable et une inertie positive, un peu comme un TGV en phase d’accélération qui n’a pas tout donné de sa vélocité.
Que le dirigeant destine son entreprise à passer un nouveau palier de croissance ou bien qu’il la prépare à la transmission, il devra faire émerger une nouvelle proposition de valeur. C’est l’enjeu pour créer les conditions du remboursement de l’acquisition par un repreneur, ou, dans le cas de la levée de fonds, pour permettre à l’investisseur de se rémunérer.
En effet, qui investirait dans une entreprise qui « n’en a plus sous le pied ». A moins qu’il y ait une autre voie, celle de prendre à contrepied le climat ambiant en reprenant des sociétés au moment où leur valorisation est au plus bas.
La croissance externe n’est pas réservée aux grands groupes et aux sociétés florissantes ! Des PME plus modestes mais à la stratégie avisée peuvent se lancer dans l’aventure et gagner ainsi des années dans leur développement. Mais c’est un mode de croissance délicat, qui mérite d’être accompagné par des experts qui en connaissent les pièges et les leviers.
Alors développer sans rien changer, céder son entreprise ou bâtir un groupe, sacré dilemme qui peut occuper les derniers jours de vacances des dirigeants.