Vous n’en n’avez pas assez de ce récit funeste dont nous abreuvent les commentateurs en cette rentrée ? Pour ma part je tenterai dans les prochaines semaines de démontrer qu’il y a des raisons d’espérer pour les patrons qui prendront les bonnes options.
En parlant d’options, à l’heure où les conditions d’octroi des prêts bancaires se contractent drastiquement, faire appel à des investisseurs ne va plus en être une.
Il y a beaucoup de capitaux sur le marché. Nos partenaires qui sont des sociétés de gestion doivent placer l’argent qui leur est confié, c’est leur raison d’être. Pour les bons dossiers, il n’y aura pas de difficulté à lever des fonds, d’autant que les LBO déjà engagés risquent la défaillance, tant les résultats des entreprises risquent de s’effondrer et avec eux, les perspectives de remboursement des dettes senior. Les sociétés de gestion auront à cœur d’équilibrer leur portefeuille.
Les entreprises du secteur traditionnel, au parcours moins « météorique », mais plus sûr que celui de certaines entreprises high-tech ou certaines entreprises à faible valeur ajoutée, vont avoir une carte à jouer. Je parle plus des futurs champions que des leaders installés, pour lesquels il est difficile de réaliser la croissance nécessaire au retour sur investissement, tant l’acquisition de parts de marchés supplémentaires revient trop cher.
Je pense que cette période bénéficiera aux entrepreneurs qui pourront mettre en concurrence les sociétés d’investissement. Les bons dossiers étant rares, il suffira de démontrer le potentiel de développement de l’entreprise, sa capacité à croître et à créer de la valeur sans augmenter son empreinte carbone.
Une chose est certaine, les fonds parient sur un patron inspiré et passionné avant de parier sur son entreprise et son marché.
Bonne rentrée !
Michel COURTOIS