En cette rentrée mouvementée, les dirigeants de PME voient en la stratégie le moyen de passer l’obstacle et ils ont raison.
Quelques rappels de base :
Tout d’abord, ne confondons pas tactique et stratégie. Les tactiques les plus brillantes doivent s’inscrire dans des axes stratégiques forts. il est vain d’hésiter entre l’autoroute et la route nationale quand on ne sait pas où on va.
Pour être opérante, la stratégie doit s’inscrire dans une vision à long terme, ce qui revient à définir pour l’entreprise ce qu’elle doit devenir dans un environnement dont on ne maîtrise pas tous les paramètres.
Une fois la vision traduite en objectif court terme, la stratégie va être la voie qui va permettre de l’atteindre, comme le cap choisi par le navigateur pour rejoindre le port.
Le dirigeant doit savoir s’il poursuit un objectif de rentabilité à court terme, de pérennité à long terme ou de valorisation de son patrimoine à moyen terme. Il doit déterminer s’il veut préserver ses marges, occuper plus largement le terrain, se concentrer sur un segment d’activité, ou se diversifier.
Et dans l’époque actuelle, en profiter pour explorer de nouveaux scénarios de croissance utilisant les marges de manœuvre de l’entreprise, les leviers non activés, la refonte du modèle économique, voire le changement de son paradigme.
Dans les périodes de troubles, rien de mieux que de privilégier les stratégies de rupture, l’innovation dans la chaîne de valeur, ou la conquête de nouveaux territoires au moment où les concurrents vont se replier.
Les mois à venir vont être passionnants à défaut d’être confortables. Ils vont forcer à sortir du cadre et seront donc un formidable vecteur de développement et de différenciation.
Michel COURTOIS